Méditation du 5° dimanche de Pâques
L’évangile d’aujourd’hui rapporte un extrait de l’adieu de Jésus à ses apôtres, afin que nous sachions bien que si le Christ est maintenant glorifié, c’est par la Croix, où il a mis tout son amour pour nous. De même, les chrétiens, pour arriver un jour à la gloire, doivent combattre, et notamment vivre dans l’amour du prochain. Ce n’est pas tout de célébrer la Pâque du Christ. Il faut aussi célébrer la nôtre en la vivant dans notre chair l’amour dont Dieu nous a aimés. Retrouver la vérité de la célébration pascale est une tâche nécessaire. Cela ne suffit pourtant pas à susciter une vie chrétienne authentique. La liturgie demeurera sans efficacité si nous n’enracinons pas le Mystère pascal à la réalité de notre vie. Notre vie de chaque jour, avec ce qu’elle comporte de peines, d’épreuves, de contrariétés doit être l’expression de l’amour de Dieu.
Notre vie est une Pâque, c’est-à-dire le passage de la mort à la vie. Le passage de ce qui est humain à ce qui est divin. Pas de vie d’homme qui ne soit rythmée par le tempo mort et résurrection. Et c’est là que se joue aujourd’hui le Mystère Pascal. Vivre constamment à ce rythme, c’est célébrer en vérité la Pâque. S’il n’y a pas cela, la liturgie n’est que façade et ne joue pas pratiquement son rôle dans notre vie chrétienne et apostolique. Pour vivre avec le Christ, il nous faut aimer avec Lui et aimer pour Lui et aimer comme Lui et aimer en Lui.
Dans la première lecture, on nous enseigne que pour entrer dans le royaume de Dieu, nous devons passer par diverses épreuves. Tout au long du livre des Actes des Apôtres qui nous est proposé en ce temps pascal, nous pouvons constater la confiance qui anime les apôtres dans l’annonce de la propagation de la foi en Jésus-Christ, et ce, malgré les multiples épreuves auxquelles ils faisaient face. Affronter les épreuves dans la foi et l’Espérance nous assure une place de choix auprès de Dieu. Toute vie chrétienne qui se veut apostolique doit entrer dans ce double mystère de mort et de vie que nous pouvons contempler dans la vie du Christ. C’est même dans la mesure où nous y participerons que notre vie sera féconde en fruits chrétiens, quelles qu’en soient les apparences.
Bon dimanche
P. Thomas MBAYE