Communauté des paroisses
St Jean-Paul II du Ribéral

Méditation du 18e dimanche ordinaire

Posté le 31 juillet 2025

De nos jours, les valeurs de notre monde sont en général définies par l’avoir reléguant l’être au second plan. Il suffit de regarder comment les êtres humains sont traités. On donne plus d’importance, et tous les droits à celui qui a de l’argent. L’auteur du livre de l’Ecclésiaste observe qu’il a travaillé toute sa vie pour amasser des biens, pour acquérir la science et goûter les honneurs. Mais, avançant en âge, il s’interroge, car il constate que tout cela n’est au fond que vanité. Deux constats s’imposent :

Beaucoup d’hommes et de femmes sont riches en générosité, en dévouement, en amour de Dieu et du prochain. Ces personnes, dans l’Église pratiquent un dépouillement volontiers, en conservant ce qui est nécessaire pour une vie normale et décente. Elles servent toujours mieux au culte de Dieu, à l’évangélisation et au service des autres. Sans doute, faut-il gagner sa vie, mais elles ne pensent surtout qu’à faire le bien et à établir la paix selon le plan de Dieu. Celles-ci constituent une masse d’êtres humains qui vivent du fruit de leur travail, qui cherchent à obtenir un juste salaire pour améliorer leurs vies quotidiennes et ne se laissent pas attirés par l’appât du gain facile, mais mènent une vie droite et honnête.

La deuxième catégorie d’hommes ne vit que pour les biens matériels, ne cherchait qu’à amasser et à jouir de la vie. Que de disputes à propos d’héritages ! « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». L’unité et la fraternité sont mises en mal par le désir de garder leurs héritages. Très souvent, le visage du frère ou sa présence gêne. L’on préfère avoir avec soi des choses que d’être avec des frères et sœurs. À côté d’eux on trouve encore beaucoup d’hommes et de femmes préoccupés uniquement d’intérêts politiques, financiers, économiques, ou d’honneurs éphémères et de plaisirs grossiers qui ne produit que vanité et son fruit de discorde.

La parabole de ce dimanche nous parle du riche insensé, qui ne songe qu’à amasser davantage dans ses greniers. Jésus montre comment la poursuite de l’argent et des richesses est vanité, car la mort peut nous surprendre à chaque instant. Ce qui importe dans la vie, c’est de s’enrichir pour Dieu. Au jour du Jugement, nous n’emporterons que les mérites de nos bonnes actions. Constituons-nous plutôt un trésor dans le ciel. N’oublions pas cette parole de Jésus : « la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède »

Bon dimanche !

P. Thomas MBAYE