Communauté des paroisses
St Jean-Paul II du Ribéral

Méditation 26e dimanche ordinaire

Posté le 26 septembre 2025

La possession des biens matériels ne change pas l’homme, mais révèle la vraie nature cachée de celui qui les possède. En effet, le message de ce dimanche, tant d’Amos que l’Évangile est de mettre en relief l’insensibilité voire l’indifférence que l’on peut exprimer face à la souffrance visible d’autrui. Dans la première lecture, le prophète Amos prononce l’oracle du Seigneur contre les jouisseurs qui mènent une vie grand train, qui se livrent aux plaisirs et qui font bombance, sans se préoccuper de la misère d’un grand nombre. Mais le jour de la justice viendra. Dans la parabole de ce dimanche, Jésus dépeint d’une manière très vive le mauvais riche inconscient qui organise des festins somptueux, qui vit dans la bombance, qui fait ripaille qui n’a pas le temps de poser un regard sur le monde qui l’entoure, sur le pauvre Lazare, gisant devant sa porte, livré à l’extrême misère. Ce pauvre Lazare, abandonné des hommes, affamé et malade, il n’a rien à manger, rien à boire, et il a besoin de quelqu’un pour s’occuper de ses plaies. Il attend tout des autres. Il est dépendant. Seuls les chiens ont compris.

Nous sommes scandalisés par la conduite du mauvais riche, et nous pensons que son attitude crie vengeance au ciel. C’est bien ainsi que Jésus l’entend, car le mauvais riche est exclu de la demeure des cieux. Quant à ses frères qui continuent la même vie égoïste et voluptueuse, rien n’ouvrira leurs yeux s’ils n’écoutent Moïse et les prophètes, c’est-à-dire, pour nous aujourd’hui, c’est écouter l’Évangile et mettre en pratique la doctrine sociale de l’Église. L’indignation du Christ serait sans doute la même aujourd’hui, en considérant d’une part, les riches, et d’autre part les pauvres que les premiers s’obstinent à ne pas reconnaître, à ne pas voir. Jésus condamne les injustices sociales qui répondent si mal au plan de Dieu. Sa condamnation va tellement loin qu’elle se prolonge jusque dans l’éternité. Elle doit nous faire réfléchir. L’aujourd’hui de notre monde est fait de ceux qui savent partager et de ceux qui restent indifférents. De quel côté nous nous situons ?

Bon dimanche à tous !

P. Thomas MBAYE