Au début du Carême
Nous avons entamé, depuis le mercredi des cendres, le temps de carême en nous rappelant notre destin : « Souviens-toi, homme, que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière ». La transfiguration du Seigneur transforme en perspective glorieuse cette nécessité qui est la nôtre : réduits en poussière, nous passons en Dieu. Le carême est un chemin de « retour à Dieu » par la pénitence du cœur. Cette pénitence, selon le prophète Joël, c’est revenir à Dieu de tout son cœur dans le deuil et les larmes. En ce deuxième dimanche du saint temps de carême, avec Pierre, Jacques et Jean, nous accompagnons Jésus sur une haute montagne. La montagne n’est pas seulement physique, elle est symbolique. C’est le haut lieu de la présence de Dieu. C’est une ascension spirituelle. Ainsi, au dire du Pape François, « il nous faut puiser beaucoup d’énergies en nous-mêmes, tenir un bon bâton, faire attention pour ne pas chuter ».
C’est là-haut, sur la montagne, que Jésus manifeste à ses disciples ce qu’il deviendra après sa résurrection. Une manière de les rassurer des moments traumatisants. Les personnages bibliques présents sont représentatifs de la « loi » et des « prophètes ». Des personnages dont la tradition attendait le retour avant la venue du Fils de l’homme (Malachie 3,22). Ici aussi, c’est une théophanie, c’est-à-dire la manifestation de Dieu dans les trois personnes de la Sainte Trinité.
Le Christ transfiguré nous invite à descendre avec lui, jusqu’en bas de la montagne, pour partager avec lui les soucis et les souffrances de nos frères et sœurs. Apprenons tout au long de ce temps de carême à écouter Jésus Christ, le Fils bien aimé du Père.
P. Thomas MBAYE