L’été, une saison de paix!
L’été, c’est le temps des voyages et du tourisme ; on peut passer son temps à bouger. C’est l’occasion de se reposer et peut-être de guérir certaines blessures. La nature est par excellence un lieu de guérison. C’est pour cette raison que beaucoup préfèrent se donner du temps sous les arbres, au bord du lac, en montagne, pour respirer un bon coup et pour se permettre de rentrer en soi-même.
L’été est aussi le temps de visites. Mon oncle avait l’habitude de dire : « La visite ça fait toujours plaisir, doublement, à l’arrivée et au départ ! » On a beau dire, le visiteur qui se pointe chez nous dérange toujours un peu. Et s’il arrive à l’improviste, notre réflexe n’est peut-être pas l’empressement à son égard, mais le geste d’ouverture à autrui traverse les siècles et nous rejoint encore. Hier comme aujourd’hui, le secret de générosité demeure le même : elle vient d’un choix intérieur. Choisir d’accueillir au lieu de subir cette visite, voilà ce qui aide à bien recevoir.
L’été nous met habituellement en contact avec des personnes que nous ne côtoyons pas durant le reste de l’année. Son rythme change même nos rapports avec les familiers, parce qu’il est une période de vacances pour un grand nombre. C’est un temps propice aux échanges plus personnels et profonds, là où se vit la vie.
Si l’été favorise des rencontres de toutes sortes, avec des étrangers comme avec des proches, l’appel du Seigneur à témoigner de notre vie nouvelle de ressuscités ne se fait-il pas plus pressants ? les premiers disciples avaient le pouvoir de guérir les maladies et de chasser les esprits mauvais. C’est aussi notre mission de baptisés : nous mettre à l’écoute des grandeurs et des misères des personnes qui ont besoin d’être entendues pour être encouragées, apaisées, libérées, guéries ? Des malades, des individus isolés ou en dérapage, parfois parmi les nôtres, attendent peut-être l’appui de notre tendresse et de notre foi.
« Shalom », « Paix dans cette maison », disaient les disciples en entrant dans les résidences et les villes où ils se rendaient. Nos contact multiples au cours de l’été sauront-ils transmettre aux autres la charité du Christ qui nous habite et nous pousse à les aimer tendrement, à sa manière ? Voir Dieu présent dans toute rencontre, permet d’espérer que chacun sera « la belle visite ». N’hésitons pas à aller vers eux dans « la paix du Christ » !
Bel été à chacune, à chacun !
P. Thomas MBAYE