Méditation sur la Nativité du Seigneur
Dieu est au milieu de nous. Dieu est désormais parmi nous. Quel grand bonheur de recevoir la visite de notre Créateur et Sauveur ! Noël, est la manifestation de l’Emmanuel, c’est-à-dire, Dieu avec nous. Dieu qui se fait connaître à nous dans un enfant. Qui aurait pu imaginer une telle proximité de notre Créateur de ses créatures ? Les mystères chrétiens sont trop riches pour être célébrés en fêtes fugaces et vite oubliées. Dieu nous donne son Fils non seulement pour une fois, mais pour tout le temps. Il naît à Bethléem au temps de l’empereur Auguste comme le dit saint Luc, mais il continue de naître à chaque année, à chaque jour, dans le cœur de ceux et celles qui le reçoivent.
Noël, déjà célébré en trois messes successives (nuit, aurore, jour) va maintenant se prolonger dans la fête de la sainte Famille et de Marie Mère de Dieu. À ces deux fêtes, succèdera l’éclatante Épiphanie, elle-même prolongée par le baptême du Seigneur. Faisons donc durer la joie. Car le Christ n’est pas seulement venu le temps d’une vie d’homme ; il reste parmi nous. Et que la fête continue ! Qu’est-ce que ce signe de l’enfant peut nous faire comprendre du mystère de Noël, de la Naissance d’un Sauveur?
Trois aspects que le signe de l’enfant évoque : le premier est la surprise de l’inattendu, le second, l’engagement pour toute la vie et le troisième, la familiarité quotidienne. « Celui qui n’a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre » disait Roy Lemon, historien et pasteur américain et Origène, dans son commentaire de l’évangile de Luc : « À quoi me sert-il que le Christ soit né une fois de Marie à Bethléem, s’il ne naît pas aussi par la foi dans mon âme ? » Quand on veut comprendre quelque chose, c’est important d’avoir des signes qui nous permettent d’en saisir le sens. Un signe c’est, en effet, un geste, une parole, un objet qui fait sens, un évènement. Il nous faut aller au-delà de la fête. Le signe de Noël, c’est Dieu qui entre dans notre histoire.
Bonne Fête de la Nativité !
P. Thomas MBaye, curé