Méditation du 1er dimanche de Carême
Première méditation du temps de Carême : 1er dimanche de Carême 2025
Les tentations du Christ
La signification des tentations du Christ est claire, si on les comprend en référence avec la Bible (la Genèse et l’Exode). Le Christ, sortant du baptême, est le nouvel Adam. Le nouvel Adam va présider à une nouvelle création. Et il est tenté, comme l’a été le premier Adam. À Adam, le diable avait proposé des pouvoirs surnaturels qui lui permettraient de rivaliser avec Dieu, sans avoir besoin d’obéissance. Avec le Christ, il recommence la même chose tactique et le pousse à se servir du pouvoir qu’il lui suppose, pour des satisfactions de nourriture, d’ostentation et d’ambition. Tentations que le Christ repousse d’un mot, d’une Parole de Dieu. Par les tentations au désert, le Christ revit, en l’espace d’une vie d’homme, toute l’histoire du peuple de Dieu. Comme Ismaël, Jésus s’est enfui en Égypte, et comme Ismaël aussi, Jésus séjourne au désert pour commencer son Exode qu’il achèvera dans le désert de la croix. Le désert est un lieu étrange : Jésus y va pour prier Dieu et il y rencontre le diable. Il y va pour jeûner et le diable voulait l’amener à y rêver des ripailles. Dieu y révèle sa présence, mais le diable l’embellit de tous les prestiges de l’absence.
Pour nous, le carême est un temps de sacrifice, de pénitence, de réflexion profonde et de renouveau spirituel. Le Carême nous offre une occasion de nous transformer : cultiver l’altruisme, vivre l’amour et éviter la haine et d’autres manifestations de mauvaises tendances. Le carême est une période de sacrifice et de pénitence. Les trois aspects clés du carême : la transformation personnelle, l’attention portée à son prochain et la confiance inébranlable en Dieu.
Nous devons commencer par nous transformer nous-mêmes en demandant à Dieu de nous aider à passer de l’égoïsme au don de soi, de la haine à l’amour et du mal au bien. Une fois que nous nous sommes transformés de l’intérieur, nous pouvons étendre notre compassion aux autres, indépendamment de leur statut social ou de leur pratique religieuse. Le jeûne ne doit pas être un rituel vide ; il doit nous permettre d’économiser des ressources pour aider ceux qui sont dans le besoin. Je nous encourage à approfondir notre relation avec Dieu pendant ce carême. Lorsque nous nous abandonnons pleinement à Dieu, nous ferons l’expérience de la vraie paix, et cette paix rayonnera sur les autres.
À toutes et à tous, un bon temps de Carême et bonne montée vers Pâques !
P. Thomas MBAYE