Communauté des paroisses
St Jean-Paul II du Ribéral

Méditation du 7e dimanche de Pâques

Posté le 29 mai 2025

Depuis son Ascension, le Christ n’a plus qu’une apparition possible, et c’est tout chrétien. Le seul visage qu’Il puisse montrer à nos contemporains pour les appeler, pour les convertir, les aimer, c’est le nôtre, celui de notre communauté de paroisses, celui de nos famille chrétiennes, celui de nos associations paroissiales et diocésaines et celui de nos confréries chrétiennes.

Comment est-on témoin de la résurrection du Christ ? Comment pouvons-nous prouver, autour de nous, que le Christ est ressuscité ? Il y a une preuve qu’il est vivant, c’est que nous vivons d’un tel amour, d’une telle entente, d’une telle joie que tous les autres aient envie de se joindre à nous et ne puissent expliquer notre conduite sans admettre que le Christ est vivant parmi nous. L’unité dans le Christ est le signe d’une vie accomplie. Elle donne à l’homme l’accès aux mystères cachés de Dieu qui ne sont pas les propres des sages et des savants. Tout homme tourné vers Dieu est constamment porté à la réalisation du bien commun et à la recherche des moyens qui favorisent une vie de communion dont Dieu est la base. Sans l’unité avec le Christ vers qui le Père attire ses enfants, aucune œuvre humaine aussi juste soit-elle ne pourrait tenir. La joie chrétienne, la joie d’être frères et de s’aimer, est un puissant témoignage de la résurrection du Christ.

Le christ nous apprend que sa joie est un grand moyen de témoignage, c’est ce qui doit nous distinguer du monde. Le vrai amour et la vraie foi, auxquelles devrait nous amener la Pentecôte, c’est que nous acceptions d’être heureux. Être heureux dans la pauvreté, heureux dans le malheur, heureux quand on est incompris, alors, vraiment, c’est signe que nous avons rencontré le Ressuscité si bon, si aimant et si affectueux qui nous rend joyeux partout et en tout temps. Alors, on rend un vrai témoignage de Dieu. Nous n’avons pas la religion de la Croix. Nous ne témoignons pas de l’absence de Dieu. Nous ne montons pas la garde devant le tombeau vide. Le christianisme et une religion de la Présence, de la présence réelle de Dieu. On n’est chrétien qu’à partir du moment où on témoigne que ce Dieu, rencontré dans l’Eucharistie et dans nos frères et sœurs, nous a montré assez d’amour pour que nous soyons, à travers tout, confiants et sûrs de Lui dans la joie.

P. Thomas MBAYE